Antigone SCÈNE 3

Préparation au Régionale
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Questions de compréhension :

1-Quelle forme va prendre ce face-à-face entre les deux sœurs ?
2-Quel secret partagent les deux sœurs ?
3-Que refuse de faire Ismène ? Dites pourquoi.
4-Relevez les arguments de chacune des deux soeurs et dites laquelle des deux vous paraît plus raisonnable que l'autre.
5-QU'est-ce qui justifie le passage de «ie » à « nous » dans « l'ai bien pensé toute la nuit... » « .. nous ne pouvons pas » ?
6-De quelle vie parle Antigone lorsqu'elle dit : « ... pas envie de vivre ? »
7-Relevez les différentes oppositions entre les deux sœurs.
8-Pourquoi Antigone évoque-elle les souvenirs d'enfance ?
9-Qu'est-ce qui justifie l'emploi du verbe devoir dans « .. lui, il doit nous faire mourir » ?
10- Quelle est la caractéristique générale du dialogue entre les deux sœurs?
11- Comment comprenez-vous l'expression « C'est comme cela que ç'a été distribué »?
12- Qu'exprime la dernière exclamation « Pauvre Ismène ! »
13- Qu'est-ce qui caractérise la foule décrite par Ismène ?

 SCÈNE TROISIEME

Réponses aux questions de compréhension.

1-La face-à-face entre les deux sœurs va prendre la forme d'une confrontation où chaque fille va tenter de convaincre l'autre moyennant des arguments d'ordre sentimental ou logique.
2- Les deux sœurs partagent le secret de l'enterrement du cadavre de leur frère Polynice.
3-Ismène refuse d'accompagner sa sœur pour enterrer le cadavre de Polynice parce qu'elle a peur de souffrir.
4-Les arguments d'Ismène:
--Il nous ferait mourir, Je ne veux pas mourir Je suis l'aînée, Je réfléchis plus que toi
--Je suis plus pondérée, Je comprends un peu notre oncle, Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple
--Il est plus fort que nous.
--Ils pensent tous comme lui dans la ville
--Ils sont des milliers et des milliers autour de nous
--Ils nous hueront, ils nous prendront avec leurs mille visages, ils nous cracheront à la figure, leur haine, leur odeur, leurs rires, le supplice, leurs têtes d'imbéciles, leurs cols raides, leurs grosses mains leur regard de bœuf, et souffrir, il faudra souffrir,
sentir la douleur monter, qu'il faudra qu'elle s'arrête mais qu'elle continue. Je ne suis pas très courageuse, toi, tu es une fille, ton bonheur est là : tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle. Et Hémon ? Et toi ?
Les arguments d'Antigone:
--A chacun son rôle
--Nous devons aller enterrer notre frère
--C'est comme cela que ç'a été distribué
--Il ne faut pas réfléchir
--Je ne veux pas comprendre
--Je ne suis pas le roi
--Je ne veux pas avoir raison
--Ai-je assez pleuré d'être une fille !

Après ce relevé on peut dire qu'Ismène paraît plus raisonnable que sa sœur Antigone. Elle justifie sa peur par des arguments logiques et acceptables. Elle est consciente de sa faiblesse et de la force de Créon. Elle comprend aussi son oncle qui doit faire régner l'ordre dans Thèbes. Mais Antigone rejette ces arguments et justifie son acte par le devoir moral.
5-Le passage de «je » à « nous » signifie qu'Ismène veut faire savoir à sa sœur que son désistement n'est pas une trahison mais un simple découragement parce que la partie est perdue d'avance. Elle veut lui faire comprendre qu'elle est solidaire avec elle mais qu'elles ne peuvent rien devant la force du roi et de la foule acharnée.
6-Quand Antigone dit : « pas envie de vivre ? » Elle signifie qu'elle aurait aimé vivre mais que le devoir moral est plus fort que cette vie terne à laquelle prétendent les autres. Pour elle la vie simple de tous les jours et le bonheur familial ne signifient rien.
7-Les différentes oppositions entre les deux sœurs:
->Antigone:
--Courageuse, Rêveuse Déterminée Têtue Extrémiste
--Ne veut pas réfléchir
--Ne veut pas comprendre
--Forte
--Libre (elle peut mourir pour ses idées)
--Refuse la vie misérable des adultes
->Ismène:
--Peureuse
--Réaliste
--Hésitante
--Ouverte au dialogue
--Pondérée
--Elle réfléchit
--Elle comprend son oncle
--Faible
--Prisonnière des préjugés sociaux (pour elle, une fille ne meurt pas pour les idées)
--Accepte la vie dans sa simplicité quotidienne (avoir un mari, des enfants..)
8- Antigone évoque les souvenirs malheureux de son enfance causés par les adultes qui lui interdisaient de faire ce qu'elle voulait en lui imposant leurs règles. L'emploi du verbe « falloir » montre que le monde des adultes ne laissait aucune marge de liberté à Antigone. Sa réaction peut être comprise comme une révolte contre le monde des adultes qu'elle méprise.
9- Par l'emploi du verbe devoir, Antigone rappelle sa sœur à l'ordre moral qui incombe toutes les deux.
10- Le dialogue entre les deux soeurs est un dialogue de sourds. Aucune des deux ne veut comprendre l'autre.
11 - La pièce d'Anouilh est la négation de la notion du destin. Ainsi, l'expression : « comme cela que ç'a été distribué » se comprend tout simplement comme suit : « cela a été distribué par le metteur en scène »
C'est un rôle qu'Antigone va jouer.
12- L'exclamation finale : « Pauvre Ismène ! » exprime le mépris qu'Antigone a pour le monde des adultes au'Ismène défend dans cette confrontation.
13- La foule décrite par Ismène est une foule déchaînée, assoiffée de sang et de violence. Elle se délecte dans le spectacle des souffrances infligées aux condamnés.

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