les figures de style du 1 er chapitre La Boîte à Merveilles
1. les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques ou sous les porches des palais.
• Antithèse : Opposition entre les riches, qui dorment confortablement, et les pauvres, qui dorment à même la rue.
2. “Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids.”
• Métaphore : La solitude est décrite comme un fardeau ayant un “poids” palpable.
3. “Je vois, au fond d’une impasse que le soleil ne visite jamais…”
• Métaphore : Le soleil est personnifié, il “ne visite jamais” l’impasse, ce qui crée une image poétique de l’ombre permanente.
4. “Un petit garçon de six ans, dresser un piège pour attraper un moineau, mais le moineau ne vient jamais.”
• Répétition : La répétition de “le moineau ne vient jamais” accentue l’insistance sur le désir frustré du garçon.
5. “Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.”
• Métonymie : “Le cœur gros” est une métonymie pour exprimer une profonde tristesse.
6. “Des nuages de benjoin emplissaient la maison et les crotales et les guembris nous empêchaient de dormir, toute la nuit.”
• Hyperbole : Exagération sur l’effet des instruments et de l’encens qui “empêchent de dormir toute la nuit”.
7. “Les lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et plus gris que les jours ordinaires.”
• Comparaison : Les lendemains sont comparés à des jours “plus tristes et plus gris”, accentuant la mélancolie ressentie.
8. “L’odeur du benjoin et de l’encens m’enivrait.”
• Hyperbole : L’effet enivrant des odeurs est amplifié.
9. “Autour de moi, rôdaient les jnouns, les démons noirs évoqués par la sorcière et ses amis avec une frénésie qui touchait au délire.”
• Personnification : Les jnouns (esprits) sont présentés comme s’ils “rôdaient” autour de lui.
10. “Je sentais les jnouns me frôler de leurs doigts brûlants, j’entendais leurs rires comme par les nuits d’orage.”
• Comparaison : Les rires des jnouns sont comparés aux sons d’une nuit d’orage, ajoutant à l’atmosphère inquiétante.
11. “Les jnouns aimaient la propreté.”
• Personnification : Les jnouns sont dotés de qualités humaines comme le fait “d’aimer” la propreté.
12. “Impression de netteté et de paix qui invitait à l’abandon, aux confidences - autant d’éléments qui aidaient la voyante à dévoiler plus sûrement l’avenir.”
• Accumulation : Accumulation de termes (netteté, paix, abandon, confidences) qui intensifie l’atmosphère de sérénité créée par la Chouafa.
13. “On ne pourrait en prévoir l’époque.”
→ Hyperbole : L’idée qu’il est impossible de prévoir l’époque de la morte-saison est exagérée pour insister sur son imprévisibilité.
14. “Les diables l’hallucinaient, se montraient exigeants quant à la couleur des caftans, l’heure de les porter…”
→ Personnification : Les diables sont présentés comme des êtres conscients et exigeants.
15. “Et dans la pénombre de sa grande pièce tendue de cretonne, la Chouafa gémissait, se plaignait, conjurait, se desséchait dans des nuages d’encens et de benjoin.”
→ Accumulation : L’énumération des actions de la Chouafa (gémissait, se plaignait, conjurait, se desséchait) montre son état de détresse et accentue l’effet dramatique.
16. “Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables.”
→ Métaphore : La mémoire est comparée à de la cire sur laquelle les événements s’impriment, soulignant l’intensité des souvenirs.
17. “Le monde me paraissait un domaine fabuleux, une féerie grandiose où les sorcières entretenaient un commerce familier avec des puissances invisibles.”
→ Métaphore : Le monde est comparé à une féerie grandiose, exprimant la perception magique du narrateur enfant.
18. “Mes petits camarades de l’école se contentaient du visible, surtout quand ce visible se concrétisait en sucreries d’un bleu céleste ou d’un rose de soleil couchant.”
→ Comparaison : Les sucreries sont comparées à des éléments célestes, comme le bleu du ciel ou le rose du soleil couchant, ce qui embellit les objets.
19. “Ils aimaient aussi jouer à la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d’assassins, crier pour imiter la voix de leur père, s’insulter pour imiter les voisins.”
→ Hyperbole : L’expression “avec des airs d’assassins” exagère leur comportement pour souligner leur manière de jouer.
20. “Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d’abord mourir.”
→ Antithèse : Opposition entre la vie et la mort, entre l’idée de renaître au Paradis et la nécessité de mourir pour y accéder.
21. “Attendre ! C’est cela exister.”
→ Antithèse : Il y a une opposition entre le verbe “attendre” (qui suggère passivité et immobilité) et le verbe “exister” (qui implique la vie, l’action). Cette phrase met en lumière la vision du narrateur sur le sens de la vie, réduite à une attente continuelle.
22. A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands.
- Accumulation : souligne l'autonomie de l'enfant.
23. En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées.
- Métaphore : évoque le chaos et l'isolement.
24. ...des nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacrés.
- Métaphore : intensifie l'angoisse ressentie.
25. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide...
- Personnification : crée une image inquiétante.
25. La première fois que j'avais entendu ce bruit, j'avais éclaté en sanglots...
- Hyperbole : amplifie la réaction émotionnelle.
26. Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
- Hyperbole : souligne le désarroi de la mère.
27. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m'ont toujours empêché d'en franchir la porte.
- Personnification : les émotions agissent sur lui.
28. Dans les salles chaudes, l'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient...
- Personnification : accentue la menace ambiante.
29. Je me sentais plus seul que jamais.
- Hyperbole : renforce le sentiment d'isolement.
30. Ma mère fondit sur moi.
- Métaphore : évoque une action rapide et inattendue.
31. Il y avait bien d'autres enfants, mais ils paraissaient à leur aise...
- Antithèse : met en évidence son isolement par rapport aux autres.
32. L'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient...
- Métaphore : crée une ambiance oppressante.
33. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur.
- Accumulation : intensifie le malaise physique et émotionnel.
34. Devant moi, dans un seau vide, il y avait un peigne en corne...
- Énumération : crée une image vivante de l'environnement.
35. Je me trouvai seul, les mains croisées sur mon ventre en flammes...
- Métaphore : évoque une douleur intense et symbolique.
36. J'étais de plus en plus persuadé que c'était bel et bien l'Enfer.
- Hyperbole : renforce la perception cauchemardesque de la situation.
37. Elle me plongea dans un seau d'eau, me couvrit la tête d'une glaise odorante...
- Personnification : accentue le caractère oppressant de l'expérience.
38. Mon désespoir dura peu...
- Euphémisme : minimise l'intensité de son désespoir.
39. Je m'habillai, tête d'oignon !
- Appel affectueux : montre la familiarité entre la mère et l'enfant.
40. Je n'avais pas encore fini d'en grignoter le jaune que ma mère réapparut...
- Métaphore : évoque le plaisir simple dans un moment de chaos.
41. Les femmes parlaient fort, gesticulaient avec passion...
- Énumération : souligne le dynamisme et le désordre de l'environnement.
42. Il y avait bien une ou deux qui tiraient sur leurs cheveux...
- Hyperbole : accentue l'absurde de la situation.
43. La température, finirent par m'anéantir.
- Hyperbole : exprime le malaise physique.
44. Je plongeai la main dans le seau à provisions...
- Métaphore : symbolise la recherche de réconfort.
45. Mon désespoir dura peu, je plongeai la main dans le seau...
- Antithèse : montre la dynamique émotionnelle.
46. Ma mère, prise dans le tourbillon, émergeait de temps en temps...
- Métaphore : évoque le chaos ambiant.
47. Je me trouvai seul, les mains croisées sur mon ventre en flammes...
- Métaphore : traduit une profonde angoisse.