les figures de style du chapitre 3
"Une mèche de cheveux ornait le côté droit de ma tête. Elle tournoyait aux quatre vents pendant que j'apprenais frénétiquement ma leçon."
- Métaphore : "Elle tournoyait aux quatre vents" – Le mouvement des cheveux est comparé à quelque chose qui virevolte avec le vent, suggérant une liberté de mouvement et une agitation, sans utiliser de mots comme "comme" ou "tel".
"Mes doigts me faisaient mal à force de cogner sur ma planchette de bois."
- Hyperbole : "Mes doigts me faisaient mal à force de cogner" – L'intensité de la douleur est exagérée pour mettre en évidence l'effort et la répétition des coups.
"Le bruit, les coups répétés sur les planchettes m'enivraient."
- Métaphore : "Les coups répétés m'enivraient" – Le bruit des coups est comparé à une ivresse, exprimant un état de confusion ou de vertige provoqué par la répétition des sons.
"Une tache de soleil d'un jaune anémique traînait encore sur le mur d'en face."
- Personnification : "Une tache de soleil traînait" – La tache de soleil est décrite comme si elle pouvait se déplacer et avoir des comportements humains, ce qui renforce l'impression de fin de journée et de faiblesse de la lumière.
"Les cris des enfants s'étaient transformés en torrent, en cataracte de rafale."
- Métaphore : "Les cris s'étaient transformés en torrent, en cataracte de rafale" – Les cris sont comparés à un torrent et à une cataracte, des phénomènes naturels puissants, pour illustrer leur intensité et leur force sonore.
"Une flamme blanche et paisible dansait imperceptiblement dans un verre en forme de clarinette."
- Personnification : "Une flamme dansait imperceptiblement" – La flamme est personnifiée en lui attribuant une action humaine, celle de danser, pour évoquer son mouvement léger et tranquille.
"Sa face devint rayonnante."
- Métaphore : "Sa face devint rayonnante" – Le visage du père est comparé à quelque chose qui émet de la lumière, exprimant la joie et la fierté en voyant son enfant.
"Non, c'est une simple envie. Il vaut mieux avoir une goutte de lait dans ses poils de barbe qu'une figue ou une grappe de raisin au bout du nez."
- Métaphore : "Une goutte de lait dans ses poils de barbe" – Le blanc des poils de barbe est comparé à une goutte de lait, soulignant de manière imagée les signes du vieillissement.
- Hyperbole : "Une figue ou une grappe de raisin au bout du nez" – Exagération humoristique qui renforce l'absurdité de la situation décrite pour faire rire.
"Mes yeux brillaient de curiosité."
- Métaphore : "Mes yeux brillaient de curiosité" – La curiosité est comparée à une lumière intense dans les yeux de l'enfant, exprimant l'intensité de son désir de savoir.
"Je rêvai cette nuit d'une belle flamme blanche que je réussis à tenir prisonnière dans mon cabochon de verre taillé en diamant."
- Métaphore : "Flamme blanche que je réussis à tenir prisonnière" – La flamme est comparée à un être que l’on peut capturer, suggérant une quête pour quelque chose de précieux et lumineux.
"Ma mère rayonnait de bonheur."
- Métaphore : "Ma mère rayonnait de bonheur" – Le bonheur de la mère est comparé à une lumière rayonnante, exprimant une grande joie visible.
"Elle chantonnait, gourmandait avec tendresse un chat efflanqué, étranger à la maison, riait pour un rien."
- Personnification : "Un chat efflanqué, étranger à la maison" – Le chat est décrit comme un "étranger", ce qui humanise le félin et accentue son état inhabituel dans la maison.
"Chez ma mère, de telles joies étaient souvent très proches des larmes."
- Antithèse : "Les joies étaient souvent très proches des larmes" – Le contraste entre la joie et les larmes met en évidence l’émotivité et la fragilité des sentiments de la mère.
"Elle put comme elle le disait 'soulager son cœur'."
- Métaphore : "Soulager son cœur" – Cette expression figurée signifie qu'elle a pu exprimer ses émotions et apaiser ses sentiments.
"Elle se mit à se lamenter depuis l'entrée de la maison, à s'administrer des claques sonores sur les joues."
- Hyperbole : "S'administrer des claques sonores" – L'action est exagérée pour montrer l'ampleur du désespoir de Rahma.
"Zineb s'était volatilisée, le sol l'avait engloutie et il n'en restait pas la moindre trace."
- Métaphore : "Le sol l'avait engloutie" – La disparition de Zineb est comparée à une absorption par le sol, exprimant la rapidité et la soudaineté de sa disparition.
"La nouvelle de cette disparition se propagea instantanément dans le quartier."
- Métaphore : "Se propagea instantanément" – La nouvelle est comparée à un phénomène qui se diffuse rapidement, suggérant la vitesse de la circulation de l'information.
"Tout le monde se mit à pleurer bruyamment."
- Hyperbole : L'expression exagère la réaction des femmes pour montrer leur solidarité avec Rahma.
"Elle réussit enfin à les renseigner: Zineb avait disparu, perdue dans la foule."
- Métaphore : "Perdue dans la foule" – Zineb est comparée à un objet égaré dans une masse informe, exprimant la difficulté de la retrouver.
"Je m'étais mêlé au groupe des pleureuses et j'éclatai en sanglots."
- Hyperbole : "J'éclatai en sanglots" – Exagération pour insister sur l’intensité des pleurs de l’enfant.
"Je pleurais aussi parce que ma mère pleurait et parce que Rahma, qui m'avait fait cadeau d'un beau cabochon de verre, avait du chagrin."
- Métonymie : "Rahma, qui m'avait fait cadeau d'un beau cabochon de verre" – Le cabochon de verre représente l'affection ou la relation avec Rahma.
"Hoquetant, je lui répondis: Cela m'est égal qu'on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que j'ai faim!"
- Antithèse : La contradiction entre la raison de son pleur (faim) et le contexte (disparition de Zineb) met en évidence l’innocence de l’enfant.
"Je m'attendais à la trouver sens dessus dessous."
- Métaphore : "Sens dessus dessous" – Cette expression signifie que l’enfant s’attend à un chaos total en raison de l’agitation liée à la disparition de Zineb.
"La pauvre Khadija a consulté les guérisseurs, les fqihs, les sorciers et les chouafas sans résultat."
- Énumération : Cette accumulation de personnages mystiques (guérisseurs, fqihs, sorciers, chouafas) met en relief l'étendue des efforts de Khadija pour avoir un enfant.
"Rahma revint tout en larmes, nous la consolâmes de notre mieux."
- Hyperbole : "Revint tout en larmes" – L'expression exagère l'état de désespoir de Rahma pour accentuer la gravité de la situation.
"Deux crieurs publics parcoururent la ville en tous sens, donnèrent le signalement de la fille, promettant une récompense à celui qui la ramènerait à ses parents."
- Hyperbole : "Parcoururent la ville en tous sens" – L'idée de parcourir la ville entière intensifie la recherche frénétique de Zineb.
"Pendant ce temps, nous, faibles femmes, nous ne pouvions que pleurer, offrir notre compassion à la malheureuse mère."
- Antithèse : L'opposition entre "faibles femmes" et l'action limitée (pleurer et offrir de la compassion) montre la situation de vulnérabilité et de passivité des femmes dans la société.
"J'avais le cœur gros."
- Métaphore : "Cœur gros" – Cette expression signifie être profondément attristé, renforçant l’empathie que ressent le narrateur face à la détresse de Rahma.
"Dans de pareilles circonstances, il faut frapper à la porte de Dieu et de ses Saints. Cette porte cède toujours devant les affligés."
- Métaphore : "Frapper à la porte de Dieu et de ses Saints" – Cela évoque l'idée de prier Dieu et ses saints pour obtenir de l'aide. La "porte qui cède" symbolise l'espoir et la bienveillance divine face à la douleur humaine.
"Rahma retrouva toute sa gaîté lorsque sa fille lui fut rendue."
- Hyperbole : "Toute sa gaîté" – L'expression exagère la joie retrouvée de Rahma pour souligner le contraste avec son désespoir précédent.