les figures de style chapitre 5
"Pas un élève ne reçut la bastonnade."
- Hyperbole : L'absence de bastonnade est exprimée de manière emphatique pour souligner la rareté de la situation.
"La verge de cognassier devenait un accessoire de fantaisie."
- Métaphore : La verge est comparée à un accessoire, suggérant qu'elle a perdu son caractère sévère et qu'elle est devenue insignifiante.
"Les objets ne me reconnaissaient plus, ils m'opposaient un visage hostile."
- Personnification : Les objets sont décrits comme ayant des émotions humaines (hostilité), accentuant le sentiment d'angoisse du narrateur.
"Les pas traînants de ma mère me parvinrent du rez-de-chaussée."
- Imaginaire : La description des pas "traînants" crée une image de lenteur et d'incertitude, renforçant l'attente anxieuse du narrateur.
"Fatma Bziouya écaillait de petits poissons ciselés comme des bijoux."
- Simile : La comparaison des poissons à des bijoux met en avant leur délicatesse et leur beauté, ajoutant une touche poétique à l'action.
"Tout cela fend le cœur et ne peut laisser indifférente l'âme tendre d'un musulman."
- Métaphore : "Fendre le cœur" évoque une douleur émotionnelle intense, soulignant l'impact de la situation sur les personnages.
"La pauvre femme a tout vendu."
- Anaphore : La répétition de "tout" met l'accent sur la perte totale et la désespérance de Lalla Aïcha.
"L'argent servira à acheter du matériel à Moulay Larbi."
- Énoncé direct : La phrase est formulée de manière claire et concise, soulignant l'importance de l'argent pour le soutien de Moulay Larbi.
"Le Croyant dans ce monde rencontre de nombreux obstacles."
- Métaphore : La vie est comparée à un parcours semé d'obstacles, illustrant les défis que le croyant doit surmonter.
"Lalla Aicha, cherifa d'une grande tente."
- Métonymie : "Tente" symbolise ici une grande famille ou une lignée, renforçant le statut de Lalla Aïcha.
"Seules nos bonnes et nos mauvaises actions pèseront dans la Balance."
- Métaphore : La "Balance" représente le jugement dernier, symbolisant le poids des actions dans la vie après la mort.
"Des cris, des hurlements déchirèrent l'atmosphère."
- Personnification : Les cris sont décrits comme capables de "déchirer" l'atmosphère, ajoutant une intensité dramatique à la scène.
"Les femmes jacassaient, expliquaient, gesticulaient."
- Énumération : L'utilisation de verbes d'action crée un effet de mouvement et d'agitation, accentuant le désordre émotionnel.
"Une vieille négresse, dont je ne voyais que la tête et les deux bras nus."
- Description détaillée : La précision de la description donne vie au personnage, le rendant mémorable et vivant dans l'esprit du lecteur.
"Les hurlements s'étaient calmés, le vacarme s'était transformé en lamentations."
- Changement de registre : La transition du bruit au chant lamentatif souligne l'évolution de l'émotion, du désespoir à la tristesse collective.
"Cela me fera du bien d'aller pleurer un peu."
- Métaphore de la catharsis : Pleurer est présenté comme un acte purificateur, suggérant que l'expression des émotions est nécessaire pour le bien-être.
"Je veux pleurer ! Je veux pleurer !"
- Répétition : L’insistance sur le désir de pleurer accentue l’urgence de l’émotion ressentie, créant une atmosphère de désespoir.
"Attrape et pleure pour de bon."
- Métaphore : L’expression "attrape et pleure" suggère que pleurer est un acte tangible, quelque chose qu'on peut saisir, renforçant l'idée de libération émotionnelle.
"Cette phrase fut accompagnée d’un soufflet magistral."
- Hyperbole : Le terme "magistral" exagère l'impact du soufflet, soulignant l'autorité et la puissance de l'action de la mère.
"Je me mis à sangloter."
- Action simple : La phrase évoque une réaction immédiate et authentique à la douleur, rendant le personnage plus humain et vulnérable.
"Les deux femmes m’aidèrent à franchir le mur mitoyen."
- Symbolisme : Le "mur mitoyen" peut symboliser la transition entre l'innocence de l'enfance et le monde des adultes, où la douleur et la perte sont vécues plus intensément.
"Elles manifestaient bruyamment leur douleur."
- Énoncé descriptif : Cette phrase décrit le chœur de lamentations, créant une image vivante de la scène de deuil collective.
"Tu étais le pilier de ma maison."
- Métaphore : Comparer la personne décédée à un "pilier" souligne son importance et son rôle fondamental dans la vie de ceux qui restent.
"Mes yeux verseront des larmes de sang."
- Hyperbole : L'expression dramatique "larmes de sang" accentue la profondeur de la douleur et du chagrin, illustrant une souffrance intense.
"Une jeune femme étrangère à la maison restait enveloppée dans son haïk."
- Détail évocateur : L'image de la femme enveloppée renforce l'idée de mystère et d'isolement, contrastant avec la douleur collective.
"Je lui envoyai un coup de poing sur le nez."
- Action brusque : Ce geste soudain brise l'intensité émotionnelle de la scène de deuil, introduisant une dynamique d'enfance et de rivalité.
"Les psalmistes furent annoncés à la porte de la maison."
- Personnification : Les psalmistes sont présentés comme des entités pouvant être "annoncées", leur conférant une importance sacrée dans la scène.
"Chacun de ses cris arrachait un puissant soupir à ma mère."
- Métaphore : L'image de cris qui "arrachent" un soupir illustre la profondeur de l'émotion ressentie par la mère, soulignant l'impact du deuil.
"Une grande tristesse m'envahit."
- Énoncé simple : Cette phrase transmet une émotion universelle avec clarté, permettant au lecteur de ressentir la mélancolie du narrateur.
"La terre se refermera pour l'éternité sur Sidi Mohammed ben Tahar."
- Hyperbole : L'expression "pour l'éternité" accentue le caractère définitif de la mort, renforçant le sentiment de perte.
"Les hommes le porteront sur leur tête."
- Image visuelle : Cette description crée une image forte et respectueuse du cortège funéraire, soulignant la dignité de l’acte.
"Ils se contentaient de répéter d'une voix de tête la formule de l'unité de Dieu."
- Allitération : Le son répétitif "d'" et "t" dans "d'une voix de tête" donne un rythme à la phrase, renforçant la solennité de la scène.
"Une immense peine s'abattit sur la terre."
- Métaphore : La peine est comparée à une force qui s'abat, soulignant la lourdeur de l'émotion collective face à la mort.
"Les cris et les hurlements reprenaient avec une intensité croissante."
- Gradation : L’utilisation de "intensité croissante" suggère une montée en émotion, rendant l'atmosphère de deuil encore plus palpable.
"J'éclatai en sanglots."
- Énoncé évocateur : Cette phrase crée une image dynamique et intense de l'émotion, renforçant l'idée d'un débordement de sentiments.
"Je vais peut-être mourir, moi aussi."
- Réflexion introspective : Ce passage révèle une prise de conscience de la mortalité, une confrontation avec la peur de la mort, rendant le narrateur plus humain et vulnérable.
"Je rejetai ma couverture et me mis debout, hurlai cette phrase de toute la force de mes poumons."
- Hyperbole : "De toute la force de mes poumons" amplifie l'intensité de l'émotion, montrant la profondeur de son désespoir.
"Mes oreilles se mirent à siffler."
- Personnification : Les oreilles sont décrites comme capables de "siffler", ce qui ajoute une dimension sensorielle au récit.
"Entre les franges de mes cils, je voyais descendre du plafond de beaux anges blancs."
- Imagery : L'utilisation de "beaux anges blancs" crée une vision sereine et douce, contrastant avec l'angoisse précédemment ressentie.
"La Boîte à Merveilles... prit la forme d'un cercueil."
- Métaphore : La transformation de la boîte en cercueil symbolise la peur de la mort et la perte d'innocence.
"Les moineaux chantaient les vertus des figues sèches."
- Allégorie : Les moineaux représentent une innocence et une joie enfantine, rendant la scène plus lumineuse.
"Le chant mourait, se fondait dans le bleu du ciel."
- Métaphore : Le chant qui "meurt" évoque une perte de vitalité, soulignant la fugacité des moments heureux.
"Des explosions d'étincelles roulaient comme des billes."
- Simile : La comparaison avec des billes crée une image dynamique et ludique, accentuant l'activité animée de la maison.
"Je pouvais avoir un accès de fièvre."
- Énoncé pragmatique : Ce rappel de la santé précaire du narrateur montre l'angoisse maternelle face à la fragilité de la vie.
"Des mots sans suite et sans signification prenaient leur vol."
- Métaphore : Les mots deviennent des "papillons", symbolisant l’imagination débordante et la créativité de l’enfant.
"Il se montra d'abord tout fier."
- Anthropomorphisme : Le chat est décrit avec des émotions humaines, ajoutant une touche d'humour à la scène.