Ses œuvres :
Han d'Islande ( 1823)
Cromwell (1827)
Les Orientales (1829)
Le dernier jour d'un condamné (1829)
Hernani (1830)
Notre-Dame de Paris ( 1831)
Lucrèce Borgia ( 1833)
Ruy Blas (1838)
Les Châtiments (1853)
Les Contemplations (1856)
La Légende des siècle (1859)
Les Misérables (1862)
Les Travailleurs de la mer(1866)
L'Homme qui rit (1869)
L'Année terrible (1872)
L'Art d'être grand-père (1877)
Etude du titre
Depuis 1832, Victor Hugo mène un combat contre la peine de mort. Après l'apparition de Le dernier jour d'un condamné, Hugo ne cesse de répéter que son livre est « un plaidoyer, direct ou indirect, pour l'abolition de la peine de mort ». La peine de mort n'a été supprimée en France qu'en 1981. Le thème de ce livre reste d'actualité parce que le châtiment suprême est pratiqué dans plusieurs pays du globe. Ainsi le combat n'est pas encore terminé.
Notes sur le genre
Le roman à thèse est une œuvre d'abord littéraire mais à travers laquelle l'auteur défend une thèse qui a une portée universelle. Le roman à thèse est un roman réaliste qui selon Susan Rubin « se signale au lecteur comme porteur d'un enseignement, tendant à démontrer la vérité d'une doctrine politique, philosophique, scientifique ou religieuse.»(1) Le roman à thèse propose des valeurs qui existent indépendamment du texte romanesque et qui lui servent de référence intellectuelle et idéologique Le roman à thèse impose au lecteur une thèse à laquelle il doit adhérer et des arguments qui justifient la position de l'auteur.
(1) Le roman à thèse ou l'autorité fictive, Susan Rubin Suleiman, 1983
On peut aussi considérer Le Dernier jour d'Un condamné comme un roman autobiographique ou un journal intime.
Questions de compréhension sur l'ensemble de l'œuvre:
1-«comment s'appelle le condamné à mort ?
2-Quel crime a-t-il commis ?
3-Que sait-on sur lui ?
4-Pourquoi l'auteur a-t-il mis trois points de suspension à la fin du roman et pourquoi a-t-il mis quatre heures en lettres majuscules ?
5-Où se trouve le narrateur ?
6-Que fait le narrateur ?
7-A qui parle le narrateur ?
Réponses aux questions sur l'ensemble de l'œuvre.
1-le condamné n'a pas de nom. Victor Hugo n'a pas voulu lui donner un nom pour que sa thèse ait une dimension universelle. Hugo a dit : « j'ai voulu plaider la cause d'un condamné quelconque, exécuté un jour quelconque pour un crime quelconque ».
2-On ne sait pas quel crime il a commis.
3-On sait qu'il est jeune, qu'il a été bien éduqué, qu'il a une fille de trois ans, une femme et une mère.
4-L'auteur a mis trois points de suspension à la fin du roman pour laisser d'abord planer un doute sur l'exécution du narrateur, on ne sait pas s' il a été gracié où s'il a été exécuté. Mais l'indicateur temporel « QUARTRE HEURES » lève l'ambiguïté : l'exécution a eu bel et bien lieu à quatre heures de l'après-midi..
5-Le narrateur se trouve dans la prison de Bicêtre.
6-Le narrateur écrit son journal de souffrances.
7-Le narrateur parle à lui-même.
Thèse de l'auteur : l'abolition de la peine de mort.
Circuit argumentatif
Argument I : La peine de mort n'est pas un châtiment exemplaire.
Argument 2: la peine de mort ne participe pas à diminuer le taux de criminalité.
Argument 3: Les exécutions sont devenues l'occasion pour faire prospérer le commerce.
Argument 4: Les exécutions sont devenues des moments de joie et des fêtes.
Argument 5: Le peuple est devenu avide de sang et de mort.
Argument 6 : La foule se déchaîne, elle aboie, elle hurle comme un animal.
Argument 7: La foule se défoule, se délasse, s'amuse en assistant aux exécutions.
Argument 8: Le peuple ne tire pas de leçon de morale des exécutions.
Argument 9 : Les condamnations sont devenues une véritable occupation du peuple.
Argument 10: Le condamné perd sa dignité humaine.
Argument 11: Les exécutions défournent l'attention du peuple des véritables problèmes sociaux.
Argument 12: C'est la société qui fabrique des criminels en les privant de fout comme le cas du vieil homme (chapitre 23) qui était obligé de tuer pour avoir de quoi manger.
Argument 13: Les exécutions sont devenues un véritable spectacle, réunissant des acteurs et des spectateurs.