les figures de style du chapitre 9
"Le tambour qui battait dans mon crâne redoubla d'ardeur"
- Métaphore : Le "tambour" représente ici la douleur de la tête, comparant les battements du mal de tête au rythme régulier et incessant d'un tambour.
"Une nuée de minuscules étincelles tournoya autour de mon visage"
- Métaphore : Les étincelles peuvent figurer la confusion ou les sensations visuelles intenses dues à la fièvre, créant une image sensorielle vive.
"Elle formait devant mes yeux une masse noire aux contours pelucheux"
- Comparaison : La mère est comparée à une "masse noire aux contours pelucheux", donnant une impression d'indistinction et de flou, renforçant l'atmosphère irréelle du texte.
"La pièce roula, tangua, fut emportée à travers l'espace, tournant sur elle-même"
- Métaphore : La pièce est présentée comme si elle se mouvait et tanguait, symbolisant le désarroi et la désorientation du personnage.
"Les objets peu à peu ne partaient plus à la dérive"
- Métaphore : Les objets "à la dérive" traduisent la confusion mentale, et leur retour à la normale symbolise un regain de lucidité.
"Les battements de tambour sous mon crâne s'exaspéraient"
- Hyperbole : L'expression exagère la douleur ressentie, amplifiant l'intensité de la souffrance du personnage.
"Le chat de Zineb surgit de l'invisible"
- Hyperbole : Le chat est décrit comme surgissant de "l'invisible", une exagération qui souligne son apparition soudaine et presque surnaturelle.
"Son miaulement s'étouffa dans l'atmosphère comme dans un tampon de coton"
- Comparaison : Le miaulement du chat est comparé à un son étouffé dans du coton, créant une image d’étouffement et d’oppression.
"Une angoisse de fin du monde s'appesantit sur toutes choses"
- Métaphore : L'angoisse est comparée à un poids qui s'abat sur le monde, suggérant un sentiment d'oppression extrême et de désespoir.
"Il écarquilla ses yeux jaunes, rabattit ses oreilles en arrière, cracha un horrible juron et s'en alla tous poils dehors"
- Personnification : Le chat est décrit comme "crachant un horrible juron", ce qui humanise son comportement et renforce l'idée de sa frayeur.
"Une angoisse de fin du monde s'appesantit sur toutes choses"
- Hyperbole : Cette exagération accentue la gravité de la situation ressentie par le narrateur, comme si le monde entier était sur le point de s'effondrer.
"Ma mère s'était appliqué sur les joues ses deux mains avec la force du désespoir"
- Métaphore : L'action de la mère est intensifiée par l'expression "la force du désespoir", une image qui souligne l'intensité de son émotion.
"C'est un châtiment de Dieu qui nous accable"
- Métaphore : Le malheur est comparé à un châtiment divin, renforçant le sentiment de fatalité et de résignation face aux épreuves subies.
"Un grand silence s'établit, un silence lourd, moite, huileux et noir comme la suie."
- Comparaison : Le silence est comparé à quelque chose de "lourd, moite, huileux et noir comme la suie", créant une atmosphère oppressante et pesante qui symbolise l'angoisse du moment.
"Je désirais de toutes mes forces qu'une porte claquât, qu’une voisine poussât un cri de joie ou un gémissement de douleur, que quelque événement extraordinaire survînt pour rompre cette angoisse."
- Accumulation : L'énumération des événements espérés amplifie le sentiment d’urgence et de malaise du narrateur, renforçant l'idée de son désir désespéré de briser l'immobilité.
"Mes parents se transformaient peu à peu en personnages de cauchemar."
- Métaphore : Le narrateur compare ses parents à des personnages de cauchemar, illustrant son sentiment de confusion et de peur face à la situation.
"Pour la première fois, j'eus la sensation du vide absolu, de la solitude sans miséricorde."
- Hyperbole : L'idée de "vide absolu" et de "solitude sans miséricorde" est exagérée pour montrer l'ampleur du désespoir ressenti par le narrateur.
"Cette solitude vaste comme les immenses étendues des planètes mortes"
- Comparaison : La solitude est comparée aux "immenses étendues des planètes mortes", évoquant une image de désolation et d'abandon total.
"Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans ma poitrine, gênant ma respiration."
- Métaphore : La "boule dure" qui se forme dans la poitrine représente l'angoisse et la tristesse, rendant la douleur émotionnelle presque palpable physiquement.
"Je me sentais abandonné aux portes de l'Enfer."
- Métaphore : Cette phrase exprime l'intensité de la détresse ressentie, en comparant la situation à une expérience infernale, suggérant un désespoir profond.
"Mon père représentait la force, l'aventure, la sécurité, la paix."
- Énumération : L'énumération de ces qualités illustre la place centrale du père dans la vie du narrateur, en tant que figure de stabilité et de protection.
"La maison se réveillait peu à peu, saluait le soleil et ses bruits familiers."
- Personnification : La maison est personnifiée comme si elle se réveillait et saluait le soleil, une façon poétique de décrire le retour à la normalité et au quotidien après l'angoisse de la nuit.
"Un grand silence s'établit, un silence lourd, moite, huileux et noir comme la suie."
Comparaison : Le silence est comparé à de la suie, ce qui renforce l'idée d'une atmosphère oppressante et pesante en utilisant "comme" pour établir le lien.
"Mon cœur se remplit de peine. Une boule dure se forma dans ma poitrine, gênant ma respiration."
Métaphore : "Une boule dure se forma dans ma poitrine" – La peine est comparée à une boule dure, ce qui représente une douleur émotionnelle intense sans utiliser de termes de comparaison explicites.
"Je me sentais abandonné aux portes de l'Enfer."
Métaphore : "Aux portes de l'Enfer" – L'abandon est décrit ici comme étant au seuil de l'Enfer, exprimant un sentiment de désespoir extrême.
"Je me souviens de cette solitude vaste comme les immenses étendues des planètes mortes."
Comparaison : La solitude est comparée aux "immenses étendues des planètes mortes", soulignant l'idée d'une désolation profonde et d'un vide total.
"Source intarissable de peine, torrent surchauffé par les feux de mes chagrins et de mes douleurs."
Métaphore : La peine est comparée à une "source intarissable" et un "torrent", illustrant la force et l’abondance des émotions douloureuses.
"Mon cœur qui saigne !"
Métaphore : Ici, le cœur est décrit comme saignant, symbolisant la douleur émotionnelle de manière imagée.
"Le bruit de ses narines me rappela le son de la trompette du Ramadan."
Comparaison : Le bruit des narines est comparé à la trompette du Ramadan, évoquant une image auditive humoristique et exagérée.
"Ce n'était plus une boîte à merveilles mais un cercueil où gisaient les pitoyables cadavres de mes rêves."
Métaphore : La boîte à merveilles est comparée à un cercueil, et les rêves à des cadavres, exprimant la perte des espoirs et l'état de désenchantement du narrateur.
"Couché sur le dos, je contemplai fixement les taches squameuses qui constellaient les murs de notre chambre."
Métaphore : Les taches sur le mur sont comparées à des constellations, créant une image poétique et étrange qui souligne la rêverie du narrateur.
"Mon cœur se mit à battre de tristesse, d'angoisse, de dépit et de colère."
Métaphore : Le cœur est utilisé ici pour symboliser les émotions intenses et variées que le narrateur ressent, évoquant un tourbillon intérieur.
"Le vent riait, jouait avec les portes, les cognait de fureur."
Personnification : Le vent est décrit comme une personne qui rit et joue, donnant vie aux éléments naturels et créant une ambiance inquiétante.
"Ce n'était pas une flûte humaine, semblable à ces roseaux à sept trous qui font danser les fantômes à la lumière des étoiles."
Comparaison : La flûte est comparée aux roseaux, créant une atmosphère surnaturelle et mystérieuse.
"La nuit me servait d'appât à ses monstres, me lançait dans le vide de ses abîmes."
Métaphore : La nuit est comparée à un piège qui attire les monstres, symbolisant les cauchemars et les peurs profondes du narrateur.
"Ce n'était plus une boîte à merveilles mais un cercueil où gisaient les pitoyables cadavres de mes rêves."
- Métaphore : La "boîte à merveilles" est comparée à un "cercueil" contenant les "cadavres de ses rêves", ce qui souligne la perte d'innocence et le désenchantement profond du narrateur.
"Je mourais chaque soir pour renaître instantanément dans un univers sans dimensions."
- Hyperbole et métaphore : Le narrateur exagère en disant qu'il "meurt" chaque soir, une métaphore pour décrire le sommeil, et qu'il "renaît" dans un monde infini, évoquant le rêve et l'évasion.
"Maintenant, elles n'étaient plus que des taches figées qui me donnaient la nausée."
- Personnification : Les taches sur les murs, qui autrefois "dansaient", sont ici figées et provoquent une réaction émotionnelle, comme si elles avaient le pouvoir d'affecter l'humeur du narrateur.
"Le vent riait, jouait avec les portes, les cognait de fureur."
- Personnification : Le vent est personnifié, capable de "rire", de "jouer" et d'exprimer de la "fureur", ce qui renforce l'intensité de la scène d'orage.
"Cette phrase n'échappa pas à l'oreille de Rahma."
- Métonymie : L'"oreille de Rahma" remplace Rahma elle-même, mettant l'accent sur l'attention qu'elle porte aux conversations.